Laetitia Sheriff

  • concert dans le cadre du festival Generiq
  • concert payant : 5€ en location
  • réservation vivement conseillée sur le site de la rodia : www.larodia.com

Contrairement au patronyme qu’elle s’est choisi, Laetitia Shériff n’est pas du genre à (faire) respecter la loi. Elle serait même plutôt de ceux qui la transgressent avec gourmandise, comme en atteste la liste de ses collaborateurs par le passé, tous des vandales de la bien-pensance musicale (l’immense saxophoniste de jazz François Jeanneau, la diva punk Lydia Lunch, le producteur de musiques électroniques Robert Le Magnifique, l’expérimentateur Noël Akchoté ou encore le guitariste polymorphe Olivier Mellano...).

En dix ans, sans aucun plan de carrière réfléchi à l’avance, la chanteuse/bassiste a su laisser son empreinte indélébile sur une poignée de disques exigeants, sous son nom ou bien sous un autre (Trunks), mais également dans des BO de documentaires, au cinéma, au théâtre ou dans des spectacles de danse.

Néanmoins la véritable performance de Lætitia Shériff, c’est de réussir à justement canaliser cette soif de liberté, à formater son audace formelle. Son dernier disque, « Pandemonium Solace and Stars », est ainsi une petite merveille de rage lumineuse, de désespoir fertile, qui l’autorise désormais à marcher dans les pas d’illustres ainés comme Scott Walker, Neil Young ou Nick Cave. Bien sûr, dans sa discothèque personnelle, on imagine que les disques de Sonic Youth, Dominique A ou The Breeders tiennent également une place de choix. Elle en partage les obsessions en tout cas. Et l’art de la mélodie sournoise, comme par exemple celle du refrain de « The Living Dead » qui vous poursuit toute la journée.


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